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Cash flow : comment le calculer ?

5 Juil, 2022

Suivre la trésorerie d’une entreprise n’est pas une mince affaire : délais de règlement variés, factures fournisseurs à payer, retards de paiements clients, chèques non débités… d’autant plus qu’il s’agit d’informations capitales qui doivent orienter les décisions du chef d’entreprise. Heureusement, le « cash flow management » (gestion des flux de trésorerie en français) permet de remédier à ce problème. Mais à quoi correspond ce terme de finance ? Comment calculer le cash flow ? Voici les principales infos à connaître sur le sujet.

Cash Flow

Qu’est-ce que le cash flow ?

La notion de cash flow, traduite en français par « flux de trésorerie ou flux de liquidités », permet de mesurer les entrées et sorties d’argent d’une entreprise et de suivre l’évolution de sa trésorerie (le « cash » disponible) dans le temps. Ces données sont stratégiques pour un dirigeant, qui pourra ainsi élaborer un plan de trésorerie pour tracer, interpréter et surtout prévoir les différents flux afin de faciliter le suivi financier et de piloter l’activité de sa société.

Dans le détail, le cash flow se divise en 3 catégories distinctes de flux :

  • Les flux de trésorerie de l’activité (FTA) qui indiquent les revenus et dépenses générées par l’entreprise dans son activité courante pour réaliser son chiffre d’affaires ;
  • Les flux de trésorerie liés à l’investissement (FTI) qui comprennent notamment les achats d’actifs à long terme (local, machine outil…), les acquisitions ou cession de parts d’autres entreprises ou encore les investissements en titres négociables (actions et obligations) ;
  • Les flux de trésorerie de financement (FTF) qui regroupent les encaissements et décaissements liés au financement de l’entreprise : augmentations de capital, emprunts émis et remboursés, versements de dividendes, subventions, etc.

Le calcul du cash flow permet de se rendre compte de l’aptitude d’une société à couvrir ses dépenses de fonctionnement à court et à long terme (sa rentabilité) grâce à des liquidités suffisantes, ainsi que sa capacité à investir pour développer ses activités.

Cash Flow : attention à ne pas confondre avec la CAF

Le terme de cash flow est parfois utilisé pour désigner la capacité d’autofinancement (CAF) d’une entreprise. Pourtant, il ne s’agit pas exactement de la même chose… La capacité d’autofinancement permet d’évaluer la faculté d’une entreprise à autofinancer son cycle d’exploitation et à créer de la richesse : on estime un flux potentiel, alors que le calcul du cash se base sur des flux réels. Dans les faits, la CAF montre un excédent de trésorerie « potentiel » qui ne tient pas compte de l’écart entre les paiements aux fournisseurs et ceux des clients, ni de pertes potentielles sur créances.

A noter : la CAF se distingue également du résultat net d’une entreprise. En effet, le résultat net est issu d’un calcul fiscal, qui prend en compte des flux comptables qui n’ont pas toujours d’impact de trésorerie (dotation aux amortissements par exemple), et qui exclut aussi de véritables flux de trésorerie, comme le remboursement du capital d’un emprunt. Ainsi, le résultat comptable décrit la rentabilité d’une période mais pas la trésorerie dégagée sur la même période.

Méthode de calcul du cash flow

La formule qui permet de calculer le cash flow à partir des états financiers d’une entreprise est la suivante :

Formule du cash flow :
Cash flow = Résultat net + Dotations nettes aux amortissements et provisions – plus values de cession d’actifs + moins values de cession d’actifs – variation du Besoin en fonds de roulement (BFR).

C’est ce qu’on appelle la méthode de calcul indirecte : utilisée par des financiers qui ont accès aux états financiers mais pas forcément aux détails de tous les relevés bancaires, elle consiste à étudier la trésorerie dégagée sur une période par différence de soldes de bilan, décrit l’impact distinct de la rentabilité et des décalages de paiements sur les flux de trésorerie d’activité, et distingue les paiements aux fournisseurs d’immobilisations (investissements) des paiements aux fournisseurs d’exploitation.

Le calcul du cash flow par méthode indirecte se fait donc à partir du bilan des états financiers réels ou prévisionnels, comparé à l’année précédente.

Le calcul du cash flow par méthode directe se fait par reconstitution des mouvements bancaires, passés (selon relevés bancaires) et futurs (selon hypothèses du business plan).

Quelque soit la méthode, directe ou indirecte, le calcul du cash flow se décline également à plusieurs niveaux :

  • Cash flow d’exploitation, utilisé pour réaliser des analyses financières et évaluer l’intensité des flux monétaires générés par l’exploitation ;
  • Free cash flow (flux de trésorerie disponible), qui mesure le flux de trésorerie disponible créé par l’exploitation, une fois que les investissements obligatoires au développement de l’outil de production ont été payés ;
  • Cash flow to equity (flux de trésorerie revenant aux prêteurs) qui correspond au free cash flow après déduction des flux liés aux prêteurs (endettement bancaire et financier). Le calcul du cash flow to equity peut notamment aider de futurs investisseurs pour estimer la valeur des capitaux propres d’une entreprise dans le cadre d’une prise de participation.

Comment interpréter le calcul du cash flow

Comme les flux de trésorerie pris en considération dans le calcul du cash flow représentent des entrées ou des sorties d’argent pour une entreprise, deux cas peuvent survenir :

  • Le cash flow est positif (entrées de cash plus élevées que les sorties) : la trésorerie de l’entreprise est excédentaire, elle a donc la possibilité de payer ses dettes, de verser des dividendes ou de placer de l’argent par exemple ;
  • Le cash flow est négatif : la trésorerie de la société est déficitaire, il faudra recourir à l’emprunt pour honorer ses obligations financières et réduire ses charges trop lourdes ou réinjecter des fonds propres pour rectifier la situation.

Le calcul du cash flow est donc un passage obligatoire, que ce soit pour le pilotage de l’exploitation par le dirigeant ou pour montrer aux analystes financiers (notamment les banques) la profitabilité et la solvabilité de l’entreprise. C’est aussi une donnée importante pour convaincre d’éventuels investisseurs lors d’une levée de fonds par exemple.

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