Identifier et montrer le cap
Conserver son ADN
Le capital humain représente un enjeu essentiel pour une scale-up. Dans cette phase délicate de développement où il faut œuvrer pour la croissance de l’entreprise sans perdre son âme, il est important de clarifier l’ADN de la société.
En effet, lorsque la question de faire évoluer la structure de la start-up se pose, les jeunes entreprises innovantes font face à un double enjeu : conserver les atouts propres à la start-up (adaptabilité, capacité à innover, dynamisme, goût du risque, le tout dans une ambiance de jeunes diplômés aux idées novatrices…) tout en assurant la croissance de l’entreprise. Difficile de conserver son ADN lorsque l’entreprise s’agrandit ? C’est bien l’objectif de la scale-up : consolider ces valeurs tout en assurant les besoins de structuration, d’organisation et d’optimisation.
Au sein de l’entreprise, partager sa vision à long terme et les moyens d’y parvenir est primordiale. Il s’agit de favoriser les énergies créatrices, tout en passant par une structuration de l’entreprise, le recrutement de nouveaux talents ou encore le renforcement du leadership des dirigeants.
Blablacar, la scale-up à la française. C’est une success story qui fait office de référence. À l’origine de la petite société de covoiturage en ligne, quatre étudiants déterminés et idéalistes. Aujourd’hui, Blablacar est présent dans 22 pays, compte 500 salariés et est valorisée à 1,6 milliards d’euros.
Préciser les objectifs
Précisez vos objectifs qualitatifs et quantitatifs. Pour accompagner la stratégie de croissance de l’entreprise, une bonne gestion des moyens financiers mis en œuvre est indispensable. Là où la start-up s’appuie sur un business plan innovant (au service de la communication de l’entreprise), le rôle de la scale-up est de le transformer en un véritable outil de gestion. De ce fait, le « reporting budgétaire » est un outil mensuel redoutablement efficace qui permet notamment de confronter le réel au budget, avec régularité. Pour savoir pourquoi et comment le mettre en place, consultez notre article sur les facteurs clés de succès d’un reporting budgétaire.
Bon à savoir : Start-up et Scale-up.
Scale-up signifie « augmenter » ou « élargir » en anglais. Ce terme désigne la structure post start-up, c’est-à-dire la jeune entreprise qui connaît une forte progression lui assurant des perspectives à long terme. La scale-up en est, en quelque sorte, une version pérennisée. Elle a su transformer une idée innovante en rentabilité. Encore peu répandu, ce statut représente pourtant l’entreprise idéale de demain. En ce sens, il redéfinit et bouscule la notion de PME.
Déléguer sans se décharger
Comparer réel et budget
C’est l’une des clés de votre réussite. Comparer le réel au budget permet d’ajuster les prévisions et les moyens à mettre en œuvre au moment propice, toujours dans l’optique de favoriser le développement de l’entreprise en interne et en externe (internationalisation, recrutements de nouveaux talents hautement qualifiés, levée de fonds, investissements, etc.).
Œuvrer pour la performance
La mise en place d’un reporting régulier de la performance permet un éclairage avisé et s’articule autour de deux aspects :
- gagner en performance commerciale, en mettant en place un suivi du tunnel de vente (prospection et facturation) via un CRM (application dédiée à la gestion de la relation client qui s’appuie sur le recueil et l’analyse des données), et le pilotage de la force de vente, éventuellement via une plateforme.
- gagner en performance financière, par exemple via un reporting d’exploitation et de trésorerie. Un effort d’organisation comptable est nécessaire pour opérer dans la régularité et adapter le plan de compte au business modèle et à la stratégie visée. L’idée est bien de progresser !
Motiver, partager et intéresser à la performance
Comment ? Ce peut être par la mise en place d’un salaire variable sur objectifs atteints ou la définition de budgets par service… Ces actions nécessitent souvent la mise en place de comptabilité analytique. Par ailleurs, ne faites pas l’impasse sur le partage de l’information en temps réel, la standardisation des process et la facilitation de l’intégration des nouveaux entrants (via la digitalisation). Par exemple, si vous mettez en place un reporting commercial, veillez à le démocratiser auprès des commerciaux en les mobilisant autour des bénéfices d’un tel processus.
Déployer dans une optique de pérennité, de profitabilité et d’exemplarité
Pour cela, votre entreprise aura besoin d’opérer les bonnes alliances, de fidéliser les salariés comme les fournisseurs et bien sûr les clients. Mais également d’adapter les moyens poursuivis par l’entreprise à son ambition (nouveaux profils, nouveaux locaux, nouveaux outils, déploiement d’un reporting RSE, etc.) grâce à une modélisation financière claire de la stratégie, qui soit en phase avec la réalité. Enfin, vous pourriez opter pour une entreprise responsable, qui reste innovante et au fait des enjeux de société. La responsabilité sociétale des entreprises ou RSE est la contribution de cette dernière au développement durable (mesure de son impact environnemental, garantie de bonnes conditions de travail, favorise la diversité, lutte contre la corruption…).
À retenir
Maintenir l’état d’esprit entrepreneurial tout en se développant est un véritable défi pour la scale-up. Mais retenez que l’esprit entrepreneurial est nécessaire pour perpétuer les valeurs de l’entreprise et de ses produits. Car l’idée est bien de chercher à s’améliorer pour s’accroître. L’innovation doit rester au cœur de l’entreprise.
En règle générale, les exemples réussis de déploiement de start-up à scale-up suivent les étapes suscitées. Structurée, solide et pérenne, la scale-up sait soigner son image, communiquer et fédérer les acteurs. Une scale-up réussie est parvenue à conserver l’esprit start-up tout en se réorganisant pour atteindre la profitabilité. Dans cette transition hautement stratégique, PBFI accompagne les entrepreneurs à chaque étape.