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Trésorerie nette d’une entreprise : tout ce qu’il faut savoir

13 Déc, 2022

La gestion comptable et financière d’une entreprise passe obligatoirement par le suivi de plusieurs indicateurs de performance : chiffre d’affaires, taux de marge ou excédent brut d’exploitation, besoins en fonds de roulement (BFR) ou de trésorerie, délais de règlements clients et fournisseurs, etc. Ces données forment de précieux outils pour le pilotage stratégique de la société par le chef d’entreprise. Parmi ces informations clés, le calcul de la trésorerie nette d’une entreprise est fondamental.

Trésorerie nette

Qu’est-ce que la trésorerie nette d’une entreprise ?

Trésorerie nette : définition

En comptabilité, la trésorerie nette correspond à la somme d’argent mobilisable par l’entreprise à court terme (disponibilité à vue). Son calcul permet de vérifier l’équilibre (ou l’absence d’équilibre) de la structure financière de la société. En fonction de l’activité, son suivi peut s’effectuer de manière journalière, hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle ou annuelle.

À noter
Il ne faut pas confondre le solde bancaire qui montre la situation de trésorerie d’une entreprise à un moment précis et la trésorerie nette qui donne la différence entre l’actif (soldes bancaires positifs) et le passif (soldes bancaires négatifs et autres dettes financières court terme, etc.) à un instant “t”.

Pourquoi calculer la trésorerie nette d’une entreprise ?

Connaître la trésorerie nette est utile à toutes les étapes de vie d’une entreprise :

  • En phase de création ou avant la reprise d’une société, le chef d’entreprise pourra s’assurer que la société disposera de la trésorerie nécessaire au développement de l’activité jusqu’à atteindre le seuil de rentabilité. C’est un bon moyen pour vérifier que le projet est réalisable, et pour anticiper le plan de financement ;
  • En phase d’exploitation d’une entreprise existante, connaître sa trésorerie nette permet d’être indépendant sur le plan décisionnel en ayant une bonne vision des échéances futures, et de réagir face à des difficultés financières, conjoncturelles ou commerciales (investissements, réorientation stratégique, etc.).

Le calcul de la trésorerie nette

Avant toute chose, il semble opportun de préciser que la trésorerie nette est liée à deux autres indicateurs présents au bilan comptable :

  • Le Fonds de roulement (appelé aussi fonds de roulement net global), obtenu en additionnant les disponibilités et les créances d’une entreprise, auxquelles on soustrait les dettes et les avances reçues, c’est la « cagnotte » dont dispose l’entreprise
  • Le Besoin en fonds de roulement (BFR), qui correspond à l’argent dont l’entreprise a besoin en attendant de recevoir les paiements de ses clients : on ajoute les stocks aux créances clients, puis on soustrait les dettes fournisseurs.

On mesure ainsi généralement la trésorerie nette avec une approche par le haut du bilan comptable fonctionnel : Trésorerie nette = fonds de roulement (FR) – besoin en fonds de roulement (BFR). La différence représente la réserve d’argent dont l’entreprise dispose pour faire face à ses dépenses prévues, mais aussi inattendues.

Autre méthode un peu moins utilisée, la trésorerie nette peut également être calculée à partir du bas du bilan comptable, selon la formule suivante : Trésorerie nette = disponibilités (avoirs bancaires, caisse, placements…) – dettes financières à court terme (découverts bancaires, compte courant, etc……).

Comment interpréter la trésorerie nette d’une entreprise ?

La trésorerie nette est positive

C’est un signe de bonne santé financière. L’activité économique de l’entreprise génère assez de flux de trésorerie pour couvrir l’intégralité de ses besoins à court terme sans recourir à des financements externes (dépendance réduite auprès des banques ou des actionnaires), et lui permet de dégager de l’argent rapidement si nécessaire.

Bien entendu, le chef d’entreprise devra s’assurer que cette trésorerie nette positive provienne bien d’une activité normale et ne résulte pas d’une situation exceptionnelle comme la vente d’un actif (machine, bâtiment, etc.). De plus, une trésorerie nette trop importante peut aussi indiquer un déficit d’investissement (nouveaux matériels, formation, etc.) qui pourrait causer des difficultés à moyen ou long terme.

La trésorerie nette est nulle

Même si l’entreprise est capable de couvrir ses besoins courants, c’est une situation délicate, car elle ne dégage aucun surplus de trésorerie pour faire face aux imprévus (facture impayée, baisse d’activité soudaine, etc.) et toute augmentation du besoin en fonds de roulement peut la mettre en péril.

Dans ce cas, l’entreprise n’a aucune marge de manœuvre pour investir davantage et saisir des opportunités de marché.

La trésorerie nette est négative

L’entreprise est en danger : son fonds de roulement ne couvre pas le BFR, elle manque d’argent et doit trouver des capitaux. Si cette situation est temporaire, il est possible d’utiliser le découvert bancaire ou de recourir à l’emprunt, mais il faut réagir vite. En effet, si la trésorerie nette négative devient structurelle, le risque de faillite devient réel.

Quelles solutions pour maîtriser sa trésorerie nette ?

Pour améliorer sa trésorerie nette, l’entreprise doit agir sur les composants du haut du bilan comptable :

 

  • Diminuer son besoin en fonds de roulement en essayant de réduire les délais de paiement clients (demande d’acompte, recouvrement plus strict, etc.), de négocier un allongement des délais de paiement auprès des fournisseurs, de limiter le stock par une gestion en flux tendus de souscrire un emprunt bancaire à court terme ou de revendre ses créances clients (affacturage) pour percevoir de l’argent plus rapidement ;
  • Augmenter son fonds de roulement pour financer le BFR, avant tout en capitalisant les bénéfices, mais aussi grâce à la vente d’une partie de son appareil productif, pour diminuer la quantité d’actifs immobilisés (machines anciennes ou non utilisées), à l’aide d’un prêt bancaire à long terme, ou via une augmentation de capital pour accroître ses capitaux propres.
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